"Face à la montée en puissance d’une jeunesse contestataire, du principe de souverainisme, à un moment où l’Afrique a le choix de multiplication des partenaires : Chine, Inde, Russie via le groupe Wagner, Turquie, États-Unis et Européens... la France n’a-t-elle pas d’autre choix que de se réinventer afin de se maintenir dans ce continent et y jouer un rôle décisif ? Les Africains n’ont sûrement pas oublié comment l’Occident a chassé du pouvoir le colonel Kadhafi en 2011, et le chaos en Libye qui s’est ensuivi. Le sentiment anti-occidental est très largement partagé du côté des BRICS et du continent africain. Après le ¯coup de Trafalgar" subi au Mali, au Burkina Faso et au Niger, le président Emmanuel Macron est désormais menacé d’un nouveau ¯Fachoda¯ par nos ¯bons, solides et historiques alliés-amis¯ américains. Ces derniers lui ont infligé un colossal camouflet en s’opposant à une intervention de la CEDEAO au Niger, et en ouvrant un dialogue direct avec la junte. Un nouveau coup d’État se profile-t-il au Tchad ? Qu’on y songe, d’ici 2050, l’Afrique comptera déjà 2,5 milliards d’habitants, et l’Europe seulement 450 millions. Emmanuel Macron a-t-il pris toute la mesure de cette véritable lame de fond, quand les Africains en appellent à un aggiornamento radical ?" [4e de couv.]